Montréal , le 8 décembre 2022 – Alors que la pénurie de logements locatifs continue de sévir dans la plupart des villes du Québec, que les loyers explosent, que les locataires à modeste et à faible revenus consacrent une part trop importante de leur revenu au loyer, au détriment de leurs autres besoins essentiels, voire tombent en situation d’itinérance, le gouvernement de François Legault ne mets rien de neuf sur la table dans sa mise à jour économique, pour créer de nouveaux logements sociaux. Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) dénonce ce choix, inexplicable, rappelant que « le même gouvernement vient se priver de 3,5 milliards $ par l’envoi de chèques ponctuels dont des ménages gagnant plus de 200 000 $ par année pourront bénéficier, et qu’il s’apprête à se priver de 7,4 milliards $ en 4 ans en baisses d’impôts ».
« Alors que tout devrait être fait pour accélérer la cadence, aucun nouvel investissement n’est fait dans les programmes gouvernementaux comme AccèsLogis, pour les groupes qui veulent développer de nouveaux projets de logements sociaux », s’inquiète Véronique Laflamme, la porte-parole du regroupement pour le droit au logement.
« Le mini budget ne fait que confirmer une annonce faite en juin dernier, pour soutenir le logement abordable… qui ne l’est absolument pas pour les ménages mal-logés les plus pauvres », dénonce Véronique Laflamme. Elle rappelle que ces investissements offraient des deniers publics au Mouvement Desjardins et au Fonds de solidarité FTQ pour qu’ils réalisent 2000 logements, leur confiant l’élaboration et la gestion de de leurs propres programmes. « Il s’agit carrément de sous-traitance », déplore Véronique Laflamme, blâmant Québec du même souffle, de ne pas avoir investi dans AccèsLogis, notamment pour faire aboutir de milliers de logements sociaux programmés depuis des années. En effet, la mise à jour économique ne contient pas les sommes manquantes pour assurer la réalisation des quelque 10 000 logements déjà planifiés, que la CAQ avait promis de livrer dans un premier mandat.
« La solution est pourtant connue. Il faut revenir aux formules et aux programme éprouvés, qui répondent de manière durable aux besoins parmi les plus urgents, c’est-à-dire les logements sociaux développés par les offices d’habitation, les coopératives et les organismes sans but lucratif d’habitation (OSBL) », renchérit-elle.
Le FRAPRU se tourne donc vers le prochain budget. Il poursuivra au cours des prochaines mois, sa tournée avec un char allégorique, afin de mettre en lumière les besoins dans les différentes régions. Il sera à Matane ce vendredi, et à Montréal lundi, où plusieurs projets de logements sociaux sont retardés, voire menacés.
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Pour information :
Véronique Laflamme, FRAPRU, cellulaire : 418 956-3403