Sommet de l’Est: Des locataires montréalais interpellent les membres du gouvernement Legault après un budget décevant

Montréal, le 07 avril 2025 – Face à la crise du logement qui affecte durement la métropole et l’ensemble de la province, les groupes montréalais du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) ont tenu un rassemblement réunissant une centaine de locataires, ce matin. Celui-ci se tenait en marge de la deuxième édition du Sommet de l’Est de Montréal et visait à revendiquer des investissements pour du logement social à la hauteur des besoins.Allô est ce que je modifie le communiqué Pour ajouter que pendant ce temps.

Les groupes de défense du droit au logement se disent effarés que le dernier budget du Québec ignore la situation des locataires qui sont de plus en plus nombreuses et nombreux à souffrir des conséquences de la crise du logement. Ce budget ne prévoit aucune mesure structurante pour contrer la crise de l’abordabilité et ne finance aucune nouvelle unité de logements sociaux, dénoncent le FRAPRU et ses membres montréalais. « C’est à se demander quel dessein sert le gouvernement du Québec? », questionne Céline Magontier, organisatrice communautaire au FRAPRU. « Alors que le loyer moyen a augmenté de près de 50 % depuis son arrivée au pouvoir, l’administration caquiste choisit d’ignorer sciemment les besoins, en n’offrant que quelques miettes aux locataires. En d’autres termes, le dernier budget table sur la création de richesse, mais laisse de côté les locataires mal-logés. », poursuit-elle.

À l’intérieur au même moment, des membres de comités logement ont interrompu l’événement souligner que la CAQ n’en fait pas assez pour endiguer les crises du logement et de l’itinérance.

Le FRAPRU et ses groupes membres sont d’autant plus inquiets du positionnement caquiste que les chiffres et les études sont sans équivoques. Près de 130 000 ménages locataires au Québec, dont environ 60 000 à Montréal, consacraient déjà plus de 50 % de leur revenu pour se loger lors du recensement de 2021. Leur revenu médian est de seulement 1 400 $ (1 333 $ à Montréal) par mois. Alors que le loyer moyen atteint 1 119 $ (1135 $ à Montréal), cela laisse trop peu à ces locataires pour vivre dignement.

« Alors qu’il est prouvé que le logement social est un investissement rentable à long terme, il permet aussi de réduire les coûts sociaux liés à l’itinérance, à la santé et à la précarité économique. Ne pas investir aujourd’hui, a non seulement un coût social immédiat, mais c’est payer plus cher demain. Le gouvernement doit cesser de voir le logement comme une dépense et reconnaître son rôle central dans la stabilité sociale et économique », explique la porte-parole.

Selon le FRAPRU et d’autres regroupements du milieu de l’habitation sociale et communautaire, pour répondre à la crise, il est essentiel que la part du logement social au sein du parc locatif augmente considérablement pour atteindre au moins 20 %. Pour ce faire, le regroupement et ses membres exigent que le gouvernement du Québec priorise le logement social sous ses différentes formes (logements publics, coopératives et OSBL d’habitation) afin de protéger les locataires, d’assurer un logement stable et sécuritaire pour tous et toutes, et de répondre aux besoins spécifiques des familles, des personnes vulnérables et celles en situation de handicap.

Sans logement social en nombre suffisant, les grands projets de transport dans l’Est, comme le prolongement de la ligne bleue et le tramway, risquent de gentrifier des quartiers jusque-là épargnés. Afin de préserver une certaine mixité sociale, il est primordial, selon le FRAPRU, que ces projets soient accompagnés de logements sociaux en nombre suffisant. Selon les comités logements montréalais, il est aussi urgent de s’assurer que les locataires soient mieux protégés contre les hausses abusives de loyer et les évictions. L’offre de logements doit absolument respecter la capacité de payer des locataires à faible et modeste revenus pour éviter l’explosion des loyers au sein de ces quartiers populaires, insistent-ils.

 « Il est urgent que le gouvernement mette en place des programmes se suffisant à eux-mêmes, avec des balises claires et une planification à long terme. L’absence de prévisibilité dans le financement freine le développement de logements sociaux et empêche les organismes de développer des projets ambitieux et nécessaires. Il faut des engagements fermes, des objectifs quantifiés et une volonté politique d’y parvenir », conclut la porte-parole de l’évènement.

Cette mobilisation s’inscrit dans la campagne « La clé, c’est le logement social » menée par le FRAPRU et ses membres.

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Pour informations :

Céline Magontier, FRAPRU : 514 580-1431

Carl Lafrenière, FRAPRU : 514 625-8393