Québec, le 21 mars 2015 – Plus de 500 personnes, venues de Montréal, de la Montérégie, de l’Estrie, de la Mauricie, du Saguenay, du Bas Saint-Laurent et de la Capitale nationale, ont manifesté pour la survie du logement social, cet après-midi, à Québec, à l’approche des budgets québécois et fédéral.
C’est en marchant vers la résidence officielle du premier ministre, Philippe Couillard, dans le Vieux Québec, que le Front d’action populaire en réaménagement urbain a voulu rappeler la nécessité que le budget qui sera présenté dans cinq jours par le ministre des Finances, Carlos Leitao, continue à financer l’actuel programme AccèsLogis, sans en réduire d’aucune façon la portée.
François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, a expliqué que « ce n’est pas en louant des logements vacants sur le marché privé, comme le gouvernement Couillard semble tenté de le faire, qu’on va créer de nouveaux logements locatifs pour les familles, qu’on va améliorer la qualité et la salubrité des appartements, qu’on va revitaliser des milieux de vie et qu’on va sortir des logements de la logique du profit ». Il a ajouté que « pour toutes ces raisons, il ne faut pas réduire les subventions à AccèsLogis, mais les augmenter de manière significative pour être davantage en mesure de répondre plus adéquatement aux besoins partout au Québec ». Le FRAPRU a mentionné que 270 000 ménages locataires ont des besoins impérieux de logement au Québec, ce qui les rend éligibles à un logement social subventionné. Parmi ces ménages, 168 000 résident dans la région de Montréal et 23 500 dans celle de Québec.
La manifestation s’est arrêtée devant des coopératives d’habitation du quartier Saint-Jean-Baptiste. Cette fois, c’est au gouvernement fédéral de Stephen Harper que le FRAPRU a livré un message : le budget que le ministre des Finances, Joe Oliver, présentera en avril doit absolument annoncer la poursuite des subventions aux 566 000 logements sociaux existants qui les reçoivent encore à l’échelle du Canada, dont 50 000 qui, autrement, les perdront dès 2015 et 2016. Si elle se concrétisait, la fin de ces subventions, qui sont versées depuis des décennies aux logements sociaux, fera exploser les loyers des locataires à faible revenu qui y demeurent et les rendra beaucoup moins abordables pour tous les ménages qui y accèderont à l’avenir.
– 30 –