Des membres du FRAPRU expulsés de l’édifice de Bombardier: 1,3 milliard $ pour Bombardier, combien pour le logement social?

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Montréal, le 2 mars 2016 – Alors que le plus grand doute continue de régner sur la poursuite du financement du programme AccèsLogis, le seul qui permette de financer de nouveaux logements sociaux au Québec, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a frappé un grand coup à deux semaines du budget du ministre des Finances, Carlos Leitão. À 10 heures, ce matin, plusieurs dizaines de ses membres ont envahi le hall d’entrée de la compagnie Bombardier, au centre-ville de Montréal, avant d’être violemment expulsées, au bout de 45 minutes, par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Le FRAPRU voulait dénoncer la décision du gouvernement libéral de Philippe Couillard d’accorder plus de 1,3 milliard en dollars canadiens pour compléter et commercialiser le développement des avions commerciaux CSeries. « Si le gouvernement Couillard est capable d’investir 1,3 milliard $ dans une compagnie qui annonce simultanément la perte de 2400 emplois, pourquoi ne pourrait-il pas poursuivre et augmenter le financement du logement social? », s’est exclamé François Saillant, coordonnateur de l’organisme.

M. Saillant a ajouté qu’en plus d’avoir des retombées sociales majeures, de contribuer à la lutte contre la pauvreté et d’entraîner des économies significatives en santé et en services sociaux, le logement social a aussi des retombées économiques majeures : «  Chaque 1,00 $ investi dans AccèsLogis génère 2,22 $ d’activités économiques. De plus, il est créateur d’emplois, notamment dans les secteurs de la construction et de l’industrie manufacturière. Le gouvernement peut-il en dire autant de ses cadeaux à Bombardier? »

Dans son budget de mars 2015, Carlos Leitão, a déjà réduit de moitié le financement du programme AccèsLogis. Il a annoncé la réalisation annuelle de 1500 logements sociaux au lieu de 3000, comme c’était le cas dans les budgets antérieurs. Plusieurs indices permettent maintenant de croire que c’est l’avenir même du programme qui se jouera dans le budget du 17 mars, hypothèse que refuse d’envisager le FRAPRU qui réclame plutôt un accroissement important des investissements gouvernementaux en logement social. Il rappelle que, selon les statistiques officielles, 270 000 ménages locataires québécois ont des besoins pressants de logement, dont 168 000 dans la seule région métropolitaine de Montréal.

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