Montréal, le 15 avril 2019 – Alors que Montréal fait face à une pénurie de logements locatifs et que la spéculation immobilière fait bondir le prix du logement, les membres montréalais du FRAPRU revendiquent des investissements en logement social à la hauteur des besoins. Que ce soit pour dénoncer les reprises de possessions factices, la transformation de logements modestes en condos, l’accaparement de logements par les plateformes touristiques comme Airbnb, la discrimination effrontée lors de la location qui est pratiquée contre les ménages avec enfants et les personnes racisées, ou encore la main mise des propriétaires et des promoteurs sur le développement résidentiel, les groupes montréalais du FRAPRU organisent, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 15 juin, une série de dix (10) actions, dans différents quartiers.
Alors que 23 000 ménages locataires sont sur une liste d’attente pour un HLM, près de 87 000 engouffrent plus de 50% de leur revenu pour leur logement. Pour 41 950 d’entre eux, c’est l’itinérance qui les guette dans la mesure où c’est plus de 80% de leur revenu y passe. « Intensification du nombre d’appels de ménages qui n’arrivent pas à trouver un logement et qui risquent de se retrouver à la rue, reprises de logements par des propriétaires malhonnêtes en quête de profit, insalubrité qui compromet la santé des enfants et des personnes âgées, logements trop chers, etc., cette réalité là, les comités logement ils l’observent sur le terrain à tous les jours et ils n’en peuvent plus ! C’est pourquoi ils sont mobilisés et déterminés à se faire entendre. Au delà du droit au logement, c’est le droit à la Ville qui est menacé. Être arraché de son milieu de vie, de son réseau familial, d’entraide et communautaire, c’est juste violent !», s’indigne Céline Magontier, responsable des dossiers montréalais au FRAPRU.
Le logement est en rapide transformation à Montréal, au détriment de ses citoyens et de ses citoyennes les plus vulnérables. À moins de gestes décisifs rapidement, la ville risque de se transformer comme Vancouver ou Toronto. « Le manque de volonté politique dont font preuve les différents paliers de gouvernement est inacceptable ! La solution est simple pourtant, ça prend du logement social ! », conclu la porte parole. Le FRAPRU et ses membres montréalais revendiquent que les gouvernements financent 50 000 logements sociaux en 5 ans, dont 22 230 à Montréal. Ils interpellent le gouvernement fédéral qui a mis en place une stratégie ambitieuse pour le logement, mais avec des moyens insuffisants et inadéquats pour assurer réellement un logement convenable aux ménages canadiens mal-logés et le gouvernement Legault afin qu’il ne se contente pas des miettes consenties au dernier budget. Pour sa part, l’administration Plante, doit doit livrer au plus vite les 6000 logements sociaux qu’elle a promis et faire progresser la proportion de logements hors marché, mis à l’abri de la spéculation.
Que ce soit dans le Sud-Ouest, sur le Plateau, dans le centre ville, à Rosemont, Villeray, Côte-des-Neiges, Parc-Extension ou encore à Ahuntsic-cartierville, les comités logement du FRAPRU, sont déterminés à faire entendre leurs revendications durant les deux prochains mois. Cette série d’actions débutera par une manifestation locale à Pointe-Saint-Charles (2356 Rue Centre) le 15 avril, à 13h et culminera à Côte-Des-Neiges le 15 juin, par un rassemblement et une marche réunissant plusieurs centaines de personnes.
Un calendrier des actions des groupes est disponible.
Céline Magontier sera disponible pour des entrevues et présente à la manifestation contre la gentrification organisée à Pointe-Saint-Charles aujourd’hui.
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Pour plus d’informations :
Céline Magontier, responsable des dossiers montréalais du FRAPRU : (514) 850-1431 (cellulaire)