Montréal, le 26 février 2018 – Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) espère que le budget que présentera le ministre des Finances, Bill Morneau, le 28 février prochain, annoncera davantage de financement, dès cette année, pour le logement social.
Le 22 novembre dernier, le gouvernement fédéral a promis 40 milliards $ en 10 ans dans le cadre de sa Stratégie canadienne sur le logement, dont une trentaine proviendront de ses propres coffres. Or, il n’a toujours pas précisé comment seront dépensées ces sommes, rappelle le FRAPRU. Selon l’organisme, pour que l’équipe Trudeau remplisse ses engagements d’améliorer les conditions de logement avant la prochaine échéance électorale, il doit accélérer les investissements annoncés, tant pour le développement de nouveaux logements sociaux, que pour la rénovation de ceux déjà construits.
Les maires des grandes villes canadiennes ont fait une demande similaire la semaine dernière. « Les 457 340 ménages locataires du Québec qui consacrent 30 % et plus de leur revenu pour se loger ne peuvent pas attendre encore 10 ans ! », s’inquiète la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, rappelant, dans la foulée, que plus de 41 000 d’entre eux sont en attente d’un HLM.
Le FRAPRU espère également que le budget mette fin à l’ambigüité sur les usages du financement promis pour les nouveaux logements dits abordables qui seront financés via la Stratégie. Selon le regroupement, pour assurer le droit au logement des ménages les plus pauvres, l’essentiel des investissements d’Ottawa doivent aller au logement social « parce que c’est la seule façon d’accéder à un logement en bon état, véritablement abordable, et de ne plus être à la merci de la spéculation immobilière », précise sa porte-parole.
L’organisme rappelle que le Canada est au 16e rang de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), sur 24 pays recensés, en ce qui concerne le nombre de logements sociaux sur l’ensemble des logements disponibles. « À peine 4 % des logements, au Canada, sont des logements qui ne sont pas à but lucratif », souligne Véronique Laflamme, précisant que cette absence d’alternative au marché privé, toujours plus cher, explique le manque de logements abordables à travers le pays.
Enfin, le FRAPRU signale que le troisième budget Morneau sera également l’occasion de connaître les moyens que compte accorder Ottawa à sa future Stratégie de réduction de la pauvreté, dont le rapport de consultations a été récemment rendu public. « La difficulté qu’ont les ménages les plus vulnérables d’accéder à un logement adéquat et réellement abordable, est au centre de ce rapport; ça doit être un incitatif supplémentaire pour accélérer sans délai les investissements promis dans la Stratégie canadienne sur le logement », ajoute Véronique Laflamme. « Maintenant que les problèmes sont connus et reconnus, le gouvernement doit mettre en œuvre des mesures concrètes, avant la fin de son mandat », conclue-t-elle.
Le FRAPRU réagira immédiatement après le dépôt du budget, le mardi 27 février, en fin de journée.
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