Les gouvernements canadiens et québécois doivent investir dans le logement social. Mais l’avenir qu’ils lui réservent est plus qu’incertain. Supposément au nom du déficit zéro, le gouvernement provincial de Philippe Couillard vient de sacrifier la moitié des unités de logement social, déjà largement insuffisantes, qui seront réalisées au Québec. En coupant 1500 logements sociaux et en les remplaçant par une forme d’aide passant essentiellement par le marché privé, il amorce la privatisation de l’aide au logement. De son côté, le gouvernement fédéral continue de mettre fin aux subventions qu’il verse depuis des décennies aux logements sociaux existants pour réduire les loyers des locataires à faible revenu qui y habitent.
En 2015, plus de 2000 logements coopératifs du Québec perdront ainsi leurs subventions fédérales, ce qui se traduira par des augmentations de loyer importantes. Le FRAPRU organise un Camp pour le droit au logement, au centre-ville de Montréal, à partir du 21 mai prochain. D’une durée indéterminée, ce camp sera le point culminant d’un hiver et d’un printemps de lutte pour sauver le logement social et de la campagne Le logement, un droit. Plus d’une centaine de personnes, mal-logées, itinérantes ou militantes, dont des personnes en situation de handicap et des enfants, occuperont un terrain bien en vue du cœur de Montréal. Elles y organiseront des activités de toutes sortes, ouvertes à la population.
Une grande manifestation donnera le coup d’envoi de l’évènement, elle débutera le 21 mai, à 13h00, au Square Dorchester. Déjà plus d’une quarantaine de personnalités ont donné leur appui Camp pour le droit au logement et ont signé une déclaration d’appui. Plus d’une trentaine de grandes organisations sociales et de regroupements québécois et montréalais ont également appuyé le camp, ainsi que des réseaux de solidarité internationale.
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