Les élections municipales ont été déclenchées le 19 septembre au Québec. Les municipalités ont un rôle à jouer pour faire progresser la part occupée par le logement social au Québec. Les candidates et candidats devront prendre des engagements clairs d’y contribuer. Face à la crise du logement, le FRAPRU appelle à doubler le nombre de logements sociaux au Québec, d’ici 2040. Même si les villes et les municipalités ne sont pas les premières responsables du logement, elles ont un rôle à jouer dans la réalisation du logement social, notamment en mettant en place des politiques et des règlements le favorisant. Pensons au droit de préemption – droit de premier acheteur- à leurs terrains excédentaires, aux fonds qu’elles peuvent réserver pour l’achat de terrains et de bâtiments à des fins de logement social, aux règlements qu’elles peuvent adopter, comme ceux obligeant l’inclusion de logements sociaux dans les grands développements.
Le financement du gouvernement fédéral et provincial est fondamental pour réalisation des projets de logements sociaux abordable immédiatement pour les locataires à faible et modeste revenus, mais les villes peuvent faire une différence pour que les projets aboutissent dans nos communautés.
Alors que les loyers augmentent en flèche et que l’absence d’alternatives au marché privé contribue à la crise du logement et à celle de l’itinérance, il faut plus que jamais faire du logement social un enjeu incontournable de la campagne électorale municipale 2025. Les candidats et candidates doivent prendre des engagements chiffrés de développement annuel de logements sociaux.
Le FRAPRU et ses membres demandent aux municipalités de :
- se fixer des objectifs ambitieux de logements sociaux à réaliser sur leur territoire;
- acquérir et réserver des terrains et des bâtiments pour y construire des logements sociaux;
- réserver les terrains et les bâtiments municipaux à 100% pour du logement social ou d’autres usages collectifs;
- assurer que les fonds publics municipaux destinés au logement locatif ou à l’accès à la propriété ne servent qu’à des projets de logements sociaux;
- favoriser les projets impliquant des organismes du milieu et s’assurer d’une gouvernance démocratique incluant notamment un membrariat actif incluant minimalement des locataires et des organismes d’action communautaire autonome du milieu
- adopter des règlements d’inclusion obligatoire de logements sociaux;
- taxer les logements inoccupés et utiliser les fonds ainsi recueillis pour financer de nouveaux logements sociaux;
- intervenir auprès des gouvernements supérieurs pour qu’ils accroissent le financement pour de nouveaux logements sociaux et mettent en place des programmes adéquats pour en assurer la réalisation.
Les municipalités doivent aussi intervenir plus adéquatement contre la perte de logements locatifs. Par exemple elles peuvent le faire avec des règlements interdisant la conversion en condos, des règlements interdisant les changements d’affectation des maisons de chambres et favorisant leur socialisation, des règlements interdisant la location de logement sur des plateformes d’hébergement touristique comme Airbnb.
Durant toute la campagne électorale municipale, le FRAPRU et ses membres interpelleront les différents candidats et candidates et leur demanderont de prendre des engagements ambitieux pour les locataires du Québec.
🔗 communiqué national de lancement de campagne
🔗 communiqué de mi-campagne à Montréal
📌 fiche de la série « Mettre les bouchées doubles » visant à faire connaître l’objectif de doubler le nombre de logements sociaux au Québec résume comment les villes y contribuer