La clé, c’est le logement social !

Pénurie de logements locatifs, flambée des loyers, discrimination, évictions malhonnêtes en vue de faire du profit, changements d’affectation de résidences pour ainés (RPA) : sans alternative, les ménages locataires sont toujours plus nombreux à vivre de l’insécurité résidentielle, dans des logements trop petits, trop chers, insalubres, inadaptés à leurs besoins, ou encore à rejoindre les rangs de l’itinérance.

LA CLÉ, C’EST LE LOGEMENT SOCIAL!

 

Afin de sortir durablement de la crise du logement, il est urgent que le gouvernement du Québec investisse dans le logement social, dans la perspective qu’il occupe 20 % du parc de logement locatif d’ici 15 ans. C’est le message que porte le FRAPRU dans le cadre de sa campagne La clé, c’est le logement social, lancée en septembre 2023. 

Afin d’atteindre cet objectif, le gouvernement doit prévoir le financement de 10 000 logements sociaux par année, sous forme d’OSBL, de coopératives d’habitation et de logements sociaux publics et se doter d’un ou de plusieurs programmes de logement sociaux financés adéquatement, pérennes et dédiés uniquement au logement social. Du même souffle, la campagne s’oppose à la privatisation de l’aide au logement et à la sous-traitance de programmes gouvernementaux.

Pour faire entendre ses revendications dans le cadre de cette campagne, le FRAPRU compte talonner le gouvernement caquiste tout au long de son présent mandat jusqu’à obtenir gain de cause. Tournée, actions éclairs, manifestationscamp à Québec, etc., sont ainsi prévues, afin de talonner le gouvernement caquiste. 


FAITS SAILLANTS

  • En offrant des logements répondants aux besoins des ménages locataires, à un prix qui respecte leur capacité de payer, tout en demeurant la propriété des collectivité, le logement social représente une alternative pour les ménages locataires qui perdent leur logement. Il s’agit de la fornmule la plus complète pour réaliser le droit au logement durablement. 
  • Plus d’un ménage locataire québécois sur quatre pait trop cher pour se loger, compromettant la réponse à ses autres besoins essentiels tels que la nourriture, la santé, l’éducation, les transports, etc. [1].
  • La pénurie de logements locatifs se creuse et s’est étendue à toutes les régions du Québec [2]
  • Le loyer moyen a encore augmenté 7 % cette année, atteignant 1 022$ par mois [3].
  • Le nombre de causes pour reprise a augmenté de 36,7% en deux ans, dont une grande proportion est malhonnête. Beaucoup d’évictions frauduleuses ne se rendent pas au Tribunal, étant donnée que des locataires subissent des pressions ou ne sont pas informés de leurs droits [4].
  • Les fermetures et les changements d’affectation de résidences pour aînés (RPA) se multiplient et rendent extrêmement précaires la situation de nombreuses personnes aînées. 
  • L’itinérance est en hausse dans toutes les régions. 
  • En traitant le logement comme une occasion d’affaire plutôt qu’un droit, le marché locatif privé exacerbe les crises du logement vécues par les locataires.
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Pour en savoir plus, consultez notre Dossier noir, logement et pauvreté, basé sur l’analyse des données du dernier recensement de Statistiques Canada. 

Sources:
[1]
 Données du recensement de 2021, de Statistique Canada. Aussi gros soient-ils ces chiffres sont sous-estimés puisqu’ils sont basés sur les revenus de 2020, provisoirement gonflés par les mesures de soutien comme la Prestation canadienne d’urgence (PCU), mises en place par les gouvernements au début de la pandémie de COVID-19. Ils n’incluent pas non plus les personnes en situation d’itinérance, en hausse partout depuis. La situation est probablement bien pire aujourd’hui,  parce que depuis 2021 les loyers augmentent de façon effrénée.
[2] Rapport sur le marché locatif, de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), publié en janvier 2024
[3] Idem
[4] Rapport annuel de gestion 2022-2023, Tribunal administratif du logement, 2023.