Déclaration élaborée par des militants et militantes du FRAPRU qui ont pris part à la Marche
Québec, le 29 septembre 2018
Nous avons marché sur des territoires autochtones non-cédés.
Nous sommes des locataires.
Nous sommes des familles.
Nous sommes des personnes seules.
Nous sommes des aînéEs.
Nous sommes des personnes en situation de handicap.
Nous sommes des personnes migrantes.
Nous sommes des personnes racisées.
Nous sommes des personnes sans statut.
Nous sommes mal-nourriEs.
Nous sommes des personnes en situation de pauvreté.
Nous sommes des personnes analphabètes.
Nous sommes des personnes itinérantes.
Nous sommes des femmes.
Nous sommes des personnes travailleuses.
Nous sommes précaires ou sans-emploi.
Nous sommes des personnes étudiantes.
Nous sommes solidaires des conditions de logement des peuples autochtones.
Nous sommes enragéEs.
Nous sommes mal-logéEs.
Nous marchons :
- Pour porter la voix des excluEs et briser le silence des femmes qui vivent des violences dans leur logement, des personnes fragilisées et sans voix, pour nos enfants et pour nos parents;
• Pour que toutes et tous retrouvent leur dignité dans un logement accessible, sain, salubre et sécuritaire;
• Pour rendre visible dans l’espace public et politique les problèmes de pauvreté et de logement;
• Pour la répartition de la richesse;
• Pour que le logement ne soit plus une marchandise et pour lutter contre le capitalisme immobilier qui vide les quartiers populaires et les villages en faisant violence aux locataires;
• Pour reconnaitre les luttes passées, créer et consolider des alliances et montrer la force de l’entraide et de la solidarité;
• Pour que le logement soit reconnu comme un droit universel;
• Pour 50 000 logements sociaux dans les villes et villages.
Nous avons vu de la richesse, des condos et des châteaux, la privatisation du bord de l’eau et de l’espace public, l’étalement urbain, le manque de logements sociaux, des taudis, des maisons à vendre et des communautés décimées.
Nous avons vu des milliers de camions et d’autos, mais si peu de piétons et de vélos.
Nous avons vu des politiciennes et politiciens prendre des photos et serrer des mains.
Nous avons vu Couillard et Lisée qui ont promis si peu et Legault qui nous a tourné le dos.
Nous avons vu de magnifiques logements sociaux, des HLM, des terrains à squatter, des communautés mobilisées pour un environnement sain, des municipalités et des organismes solidaires, convaincus de la justesse de notre lutte.
Nous avons vu le mouvement de milliers de locataires prêtEs à la lutte populaire.
Squattons les logements vacants et squattons le parlement!