À l’occasion de la Journée internationale des migrants décrétée par les Nations unies et visant notamment à rappeler l’importance de protéger les droits des réfugiés et des migrants, FRAPRU lance une déclaration demandant au gouvernement québécois de revoir son règlement d’attribution des logements à loyer modique pour donner accès au logement social aux personnes qui ne détiennent pas la citoyenneté canadienne ou la résidence permanente. Il invite les organisations sociales alliées de divers horizons à la signer.
Déclaration
Dans un contexte où la pénurie de logements s’exacerbe dans plusieurs villes du Québec, il est très difficile de trouver un logement abordable. Il faut davantage de logements sociaux pour répondre aux besoins de toutes les personnes locataires au Québec.
Les personnes locataires ayant un statut migratoire irrégulier ou précaire (les personnes ayant un permis de travail, les demandeurs d’asile, les réfugié-e-s, les personnes sans statut, etc.) sont victimes de discrimination, car elles sont exclues du logement social. En effet, l’état actuel du Règlement sur l’admissibilité aux logements à loyer modique exclut les personnes qui ne détiennent pas la citoyenneté canadienne et la résidence permanente.
Le droit au logement est fondamental pour assurer la jouissance de nombreux droits, dont ceux à la sécurité, à l’intégrité et à la vie privée, bref pour vivre dans la dignité. De plus, les droits humains devraient être accessibles à toutes et tous sans exception.
En signant cette déclaration, nous prenons position en faveur de l’accès au logement social pour toutes et tous, peu importe le statut d’immigration, et ensemble nous disons non aux critères discriminatoires du règlement de la Société d’habitation du Québec.
* En date du 9 avril 2020, 92 groupes avaient signé la déclaration. La liste des organismes souhaitant que leur nom apparaisse publiquement peut être consultée