Dépliant (version française) sur la marchandisation et la financiarisation du logement (avril 2020).
Leaflet (English version) on the commodification and financialization of housing (April 2020)
À l’heure actuelle, des propriétaires investisseurs défient effrontément la loi québécoise et font pression sur les locataires pour les obliger à abandonner leur logement et-ou pour arracher des augmentations de loyer abusives. Leur appétit semble sans fond et le désespoir des locataires victimes de ces pratiques mercantiles, font les manchettes.
Cette dérive du marché n’est pas qu’une simple manifestation de la marchandisation du logement; après tout, le logement est depuis longtemps considéré comme une occasion de profits au Canada et au Québec, et bien que la location soit balisée par la Loi, le droit au logement n’y est toujours pas reconnu formellement. Ce nouveau phénomène est le résultat des pressions exercées par des grands fonds d’investissements, recherchant des taux de rendement aussi juteux que rapides. On appelle ça la financiarisation du logement. Il est aggravé par l’inertie des gouvernements, qui refusent d’imposer des limites aux promoteurs immobiliers.
Pour l’expliquer, le FRAPRU publie un dépliant intitulé «Le logement : pas une marchandise, un droit!». Ce document rappelle que le logement social reste l’alternative la plus efficace et durable contre les dérives du marché et le mal-logement, justement parce qu’il est hors marché, sans but lucratif, propriété collective et subventionné, permettant aux locataires de se loger convenablement, sans compromettre leurs autres besoins essentiels. Le dépliant s’adresse donc aussi aux gouvernements qui doivent investir dans le logement social, beaucoup plus qu’ils ne le font actuellement. Selon le FRAPRU, pour envoyer un signal clair au marché et à la population, un grand chantier d’au moins 50 000 logements sociaux d’ici cinq ans doit être lancé par Québec et Ottawa.