Sherbrooke, le 10 juin 2022 – À l’occasion d’un rassemblement deplus d’une centaine de personnes devant le bureau de comté de la députée caquiste de Saint-François, Geneviève Hébert, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et l’Association des locataires de Sherbrooke (ALS) ont pressé le gouvernement Legault d’annoncer sans plus attendre des investissements supplémentaires dans le logement social. Ils lui demandent aussi d’apporter les améliorations requises au programme AccèsLogis pour que puisse être livrés tous les logements déjà programmés et promis par le chef de la CAQ, lors de la campagne électorale de 2018. Ce rassemblement se tient alors que plusieurs dizaines de délégué.e.s de groupes membres du FRAPRU, provenant de plusieurs régions sont réunis pour le congrès de l’organisation.
À trois semaines du 1er juillet, la crise est bien réelle pour les locataires toujours en recherche de logement. À Sherbrooke, la situation se détériore d’année en année constate l’Association des locataires de Sherbrooke : « Depuis 3 ans, le nombre de ménages sans-logis double à chaque année » s’inquiète Mario Mercier, son porte-parole. Le nombre plus élevé de ménages en difficulté et la durée de plus en plus longue de l’hébergement d’urgence entraînent une hausse de coûts qui, selon les deux organismes, devraient absolument se refléter dans le programme d’aide d’urgence que Québec met à la disposition des municipalités.
L’Association des locataires de Sherbrooke et le FRAPRU déplorent surtout que, malgré leurs nombreux appels en ce sens, le gouvernement Legault n’ait pas encore adopté de mesures structurantes pour éviter que la situation ne se détériore d’année en année. Le plan d’action en habitation qui avait été annoncé il y a plusieurs mois pour mars 2022 n’a jamais été présenté.
Le rassemblement se tient au lendemain de l’adoption du projet de loi 37 contenant différentes mesures en habitation, qualifiées d’insuffisantes par le FRAPRU et l’ALS. Même si le FRAPRU salue qu’il accorde dorénavant le droit de préemption à toutes les municipalités et que cela permettra de mettre en réserve des sites pour des futurs projets de logements sociaux, il rappelle qu’elles doivent aussi disposer du financement nécessaire pour construire les dits logements. Selon le regroupement ce nouveau pouvoir est un argument supplémentaire en faveur d’un réinvestissement rapide dans le programme AccèsLogis. «Il ne faudrait pas que le droit de préemption soit utilisé pour faciliter le développement de logements privés chers excluant les locataires à faible et à modeste revenu », s’inquiète Véronique Laflamme, la porte-parole du FRAPRU. « C’est maintenant qu’on a besoin de logements publics, coopératifs et sans but lucratif » insiste-t-elle, rappelant qu’en 4 ans seulement 500 nouveaux logements sociaux et communautaire ont été annoncés dans le programme AccèsLogis.
Même si le projet de loi 37 prévoit des mesures pour mieux protéger les OSBL d’habitation comme le Faubourg Mena’Sen à l’avenir, ce que saluent les 2 groupes, ils n’acceptent pas que 172 logements sans but lucratif de la région soient perdus. Appuyant les locataires, l’Association des locataires de Sherbrooke demande que la vente du Faubourg Mena’Sen – pour 18 millions $ – soit annulée.
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Pour entrevues ou informations :
Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU : 418 956-3403
Mario Mercier, Association des locataires de Sherbrooke : 819 791-1541