Revendications face à Ottawa

La crise du logement accroît des besoins déjà urgents et l’itinérance ne fait que s’accentuer. Simultanément, le parc de logements sociaux vieillit ; il doit être rénové et renouvelé au plus vite, tout en s’assurant que les loyers demeureront pleinement accessibles aux ménages à faible revenu qui y résident ou qui en auront besoin à l’avenir.

Avec son Plan du Canada sur le logementbasé sur l’engagement de « rendre le logement abordable » déposé en avril 2024, le gouvernement fédéral semble enfin amorcer un virage nécessaire dans l’affectation des fonds publics destinés au logement. Par exemple, l’importance d’en réserver pour le secteur sans but lucratif et les populations les plus vulnérables y est enfin reconnue. Certaines des mesures qui s’y trouvent correspondent à des demandes portées par le FRAPRU. Cependant, le financement accordé au logement public reste insuffisant pour répondre aux besoins des locataires et trop de mesures du Plan reposent encore sur le secteur privé.

C’est pourquoi, à l’approche des prochaines élections fédérales, il est primordial de maintenir la pression afin d’assurer que le maximum des sommes fédérales soit attribué au logement social, condition nécessaire à une sortie de crise. Plus concrètement, le FRAPRU demande au gouvernement du Canada :  

1


de se doter d’un objectif chiffré de réalisation de 500 000 logements sociaux en 10 ans, dans la perspective d’augmenter significativement la part de logements sociaux au Québec et au Canada ;

2

 
  • de réaffecter au logement social toutes les sommes qu’il prévoit pour la construction, l’entretien et/ou la rénovation de logements ;
  • et de réserver l’ensemble de ses terrains publics destinés au logement exclusivement à des logements sociaux, que les terrains leur étant cédés le soient gratuitement ou à très faible coût, et qu’ils soient décontaminés pour être prêts à construire. Qu’il prévoit à cette fin du nouveau financement récurrent et prévisible pour l’Initiative des terrains fédéraux;  

3


de réserver l’entièreté du nouveau Fonds de protection des locataires au financement de groupes de défense du droit au logement, comme les comités logement du Québec et leurs regroupements.