Du 8 au 14 mai 2016, le FRAPRU et ses groupes membres ont occupé des terrains et des bâtiments dans plusieurs villes et quartiers, un peu partout à travers le Québec.
Ces occupations visaient à afficher notre détermination à obtenir la pleine reconnaissance du droit au logement pour toutes et tous. En effet, il faut accroître la pression sur les gouvernements, tant provincial que fédéral, afin qu’ils agissent au maximum de leurs ressources pour permettre la réalisation de ce droit, en finançant un nombre beaucoup plus significatif de logements sociaux échappant à la logique du profit. Il ne manque pas de lieux, des terrains comme des bâtiments, dans nos villes et dans quartiers, pour des projets concrets de logements sociaux, mais ceux-ci ne peuvent se réaliser sans investissements majeurs de la part des gouvernements.
Nos actions
À Québec, des activités ont été organisées tout au long de la semaine : manif, actions de visibilité, ateliers volants, occupation d’un terrain appartenant à l’Armée canadienne. L’action majeure a été un squat, installé dans une bâtisse résidentielle abandonnée dans le quartier St-Sauveur, qui a duré près de 24 heures avant d’être évincé par la police.
À Longueuil, Rimouski, Sherbrooke, Rouyn-Noranda et Trois-Rivières, des manifestations, des actions et des occupations de terrain ont eu lieu tout au long de la semaine pour mettre en lumière des terrains, des écoles ou des bâtiments qui pourraient être développés pour du logement social.
À Montréal, dans le Sud-Ouest, à St-Henri, après une manif dans le quartier, des dizaines de tentes ont été installées sur le site de la Canada Malting, au bord du Canal Lachine, pendant 3 jours. Une deuxième occupation s’est tenue dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve sur le terrain vacant de la compagnie Sucre Lantic. Les campeurs et les campeuses y ont dressé leurs tentes pendant trois jours avant de passer le flambeau à l’Association des locataires de Villeray qui, quelques heures après avoir manifesté dans le quartier, se sont malheureusement fait évincer par la police, alors qu’il et elles occupaient le terrain d’une église abandonnée.
La semaine du 8 au 14 mai en a été une bien occupée. La détermination des militants et des militantes à lutter pour le droit au logement été claire! Ces actions de visibilité ont permis de faire parler davantage des enjeux et de faire connaître les besoins des ménages mal-logés. La pression doit être maintenue pour faire bouger les gouvernements.
par Émilie E. Joly, organisatrice communautaire au FRAPRU